de Mousa, le septième imam, fonda la dernière grande dynastie nationale de la Perse, la dynastie du grand Sofi. Mais les Sofis, quoique Alides de naissance, ne se regardaient que comme les lieutenants de l’imam, les administrateurs provisoires de l’Iran. Tant que l’imam est absent, il n’y a que des maîtres de fait. Aussi le Sofi s’intitulait-il, non point « le Roi des rois », mais « l’Esclave du roi du pays » et, plus humblement encore « le Chien de la porte d’Ali » : le vrai roi d’Iran, c’était le Mahdi absent (38). Dans leur palais d’Ispahan, les Sofis tenaient toujours deux chevaux magnifiquement enharnachés, prêts à le recevoir quand il lui plairait de reprendre en main le dépôt de l’autorité. L’un des deux chevaux était pour le Mahdi ; l’autre pour son lieutenant, Jésus-Christ (39).
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