famine. Elle a couvert l’Inde d’un admirable réseau de canaux et de chemins de fer.
II
Tout cela, l’Inde le sait ou le sent. L’Inde pourtant n’aime pas l’Anglais ; et cela est juste, parce que l’Anglais n’aime pas l’Inde.
L’Anglais, le Sâb, est redouté, et il est respecté : c’est beaucoup et c’est peu. L’Inde le redoute parce qu’elle le sait fort ; une série d’expériences écrasantes lui ont appris qu’entre elle et son maître la partie n’est pas égale. Elle le respecte, parce qu’elle croit à sa parole. Elle croit peu à la loyauté politique du Serkar[1], mais elle croit à la loyauté et à l’honnèteté personnelle de l’Anglais. Quand il a à choisir entre un juge anglais et un juge indigène, l’indigène n’hésite jamais et va droit au juge anglais.
Je ne crois pas qu’il soit possible de trouver dans
- ↑ Serkar, le gouvernement.