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DOUZIÈME LETTRE
LA CONFESSION DU MOUNCHI
’était en septembre : les pluies cessaient, les fièvres venaient. Des milliers de Djinns s’envolaient de la rizière ; quelques-uns, en passant, m’avaient frôlé de leur aile ; par malheur, je n’avais personne auprès de moi pour me faire marcher au soleil et frapper mon ombre à coups de hache, ce qui est, comme chacun sait, le remède infaillible contre la fièvre.
Mon professeur d’afghan, le Mounchi Mohammed Ibrahim Khan, vint, comme à l’ordinaire, à deux heures, pour lire avec moi l’histoire de