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fréquent à la deuxième période ; en outre les mucosités sont ici bien plus abondantes et plus épaisses, mais elles sont encore à peu près constamment sans odeur.

La percussion de la poitrine permet toujours de reconnaître une diminution de la sonorité en certains points, quelquefois même une matité absolue, tandis que dans d’autres la résonance est normale ou augmentée. La surface de la cavité pectorale est comme parsemée d’ilôts sourds, plus ou moins larges et nombreux, qui sont disséminés à la périphérie de la caisse résonnante.

L’auscultation, dans les endroits où l’on a constaté à la percussion une diminution de la résonance, dénote un murmure respiratoire atténué ou entièrement nul. Là cependant le poumon n’est pas toujours complètement muet ; on y entend parfois des bruits divers qui sont tantôt le râle sibilant muqueux, tantôt le bruit tubaire, tantôt enfin des gargouillements bronchiques. Toutefois, comme le fait observer M. Reynal, ces derniers bruits s’observent rarement ; ils sont en quelque sorte fugaces, peuvent disparaître momentanément. On les entend aujourd’hui où ils ne se produisaient pas quelques jours avant, et réciproquement. On peut attribuer ces mutations à des accès de toux plus ou moins violents ; sous leur influence, les mucosités contenues dans les bronches et leurs alvéoles sont déplacées et même quelquefois éliminées au dehors.