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Les phénomènes anormaux qu’il est possible parfois de constater au début dans l’état de la circulation, deviennent très-accentués lorsque la maladie a franchi la seconde période ; certains d’entre eux même changent de caractère. C’est ainsi qu’à cette époque on observe d’une manière manifeste les battements du cœur vites, forts et retentissants ; l’artère est devenue molle ; le pouls, toujours accéléré, a complètement perdu sa dureté caractéristique de la première phase de l’affection : il est petit, filant, et coïncide d’ailleurs avec la teinte pâle ou légèrement bleuâtre et l’infiltration des muqueuses apparentes.

Les engorgements des ganglions lymphatiques superficiels deviennent de plus en plus tangibles. On voit même parfois se produire des gonflements indurés et douloureux sur les articulations des sujets qui avaient éprouvé de la gêne dans les mouvements ou de la claudication.

Enfin, pendant cette période, on observe assez souvent des paroxysmes se révélant par une fièvre intense, des quintes fréquentes, des sueurs profuses, de l’abattement et de la dyspnée ; ces exacerbations brusques sont presque toujours suivies d’une aggravation notable et persistante de l’état général.

La durée de la seconde période varie suivant les mêmes causes que nous avons mentionnées pour le début ; ainsi elle peut aller jusqu’à deux, trois ans, comme elle peut franchir le troisième degré