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Dans quelques cas, on a pu observer que les engorgements des ganglions lymphatiques superficiels, les tumeurs articulaires même se ramollissent, puis se perforent, s’ulcèrent et donnent issue à un pus glaireux et comme caséeux.

Quant aux paroxysmes dont nous avons déjà parlé dans la période d’état, ils sont plus constants et prennent plus de gravité.

En général, un, deux septénaires constituent la durée de la troisième phase de la phthisie. L’animal succombe presque sans efforts et sans convulsions. La mort survient par asphyxie, car les poumons ayant subi en très-grande partie la dégénérescence tuberculeuse, ne suffisent plus à l’hématose.

VARIÉTÉS. — Les symptômes que nous avons énumérés jusqu’ici se rapportent à la phthisie tuberculeuse, celle qui se manifeste dans la plupart des cas chez les animaux de l’espèce bovine. Il nous reste maintenant à exposer brièvement quelques variétés affectant des physionomies très-diverses, et devenant parfois l’objet d’un véritable embarras quand on est appelé à en faire le diagnostic.

Il est des cas où la phthisie débute avec assez de violence pour revêtir presque le type aigu et se terminer par la mort six semaines, deux mois après l’apparition des premiers symptômes. C’est en raison de cette marche rapide qu’on la confond généralement alors avec la pneumonie.