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aiguës et de lésions anciennes ci-dessus indiquées, mais il n’y a point entre elles connexion matérielle, continuité. — La plupart des vétérinaires voudraient que, dans ce cas, la mort fût toujours attribuée aux lésions aiguës. Telle n’est pas absolument notre manière de voir ; et nous croyons, avec M. Lafosse, qu’il y a des distinctions à faire à ce sujet. Si les lésions aiguës l’emportent en étendue et en gravité sur les lésions chroniques, on ne doit pas hésiter à rapporter la mort à celles-là. Mais l’inverse peut exister : sera-t-il alors permis d’affirmer que la mort résulte des lésions aiguës ? Nous ne le pensons pas. N’est-il pas beaucoup plus certain que, dans l’hypothèse où nous nous sommes placé, la mort à sa source dans le trouble que des lésions chroniques aussi étendues et aussi graves apportent aux fonctions si importantes des poumons ? Soutenir le contraire serait vouloir renverser les notions les plus positives que l’on possède sur l’influence relative exercée dans l’organisme par chacun des deux organes affectés.

4e Cas. — Outre des altérations chroniques des poumons et des plèvres, l’autopsie dévoile des lésions aiguës d’autres organes situés soit en dedans, soit en dehors de la cavité thoracique. — Dans cette circonstance encore, les conclusions doivent varier suivant l’importance relative des lésions aiguës et des lésions anciennes.

Les deux ordres de lésions anciennes ou récentes