CHAPITRE II.
CHEVAUX ET ÂNES.
L’histoire du cheval se perd dans la nuit des temps. On a trouvé dans les habitations lacustres de la Suisse appartenant à la fin de l’âge de pierre, des restes de cet animal à l’état domestique[1]. Actuellement le nombre des races existantes est considérable, comme on peut le voir en consultant tout ouvrage sur le cheval[2]. Sans sortir des petits chevaux de la Grande-Bretagne, nous voyons ceux des îles Shetland, du pays de Galles, de New-Forest, et du Devonshire, se distinguer déjà les uns des autres ; il en est de même de ceux de chacune des îles du grand archipel Malais[3]. Certaines races présentent de grandes différences dans la taille, la forme des oreilles, la longueur de la crinière, les proportions du corps, la forme du garrot, de la croupe, et particulièrement de la tête. Comparons par exemple le cheval de course, le cheval de camion, et le poney shetlandais, sous le rapport de la taille, de la conformation et de l’apparence, n’y a-t-il pas entre ces races des différences bien plus
- ↑ Rütimeyer, Fauna der Pfahlbauten, 1861, p. 122.
- ↑ Voir Youatt, The Horse ; — J. Lawrence, On the horse 1829 ; — W. C. L. Martin, Hist. of the Horse, 1845 ; — col. Ham. Smith, Nat. Library, Horses, 1841, vol. XII ; — prof Veith, Naturgeschichte der Haussängethiere, 1856.
- ↑ Crawfurd, Descript. Dict. of Indian Islands 1856, p. 153. — Il y a beaucoup de races différentes, chaque île en ayant au moins une qui lui est propre. À Sumatra il y a au moins deux races : à Achin et Batubara une : à Java plusieurs : une à Bali, Lomboc, Sumbawa (une des meilleures races), Tambora, Bima, Gunung-Api, Célèbes, Sumba et Philippines. D’autres races sont décrites par Zollinger dans le Journal of the Indian Archipelago, vol. v. p. 343, etc.