CHAPITRE XII.
DE L’HÉRÉDITÉ.
Beaucoup d’auteurs ont abordé le sujet de l’hérédité, qui est immense : l’ouvrage seul du Dr Prosper Lucas, de l’Hérédité naturelle, ne renferme pas moins de 1562 pages ; mais ici nous devrons nous borner à en étudier les points qui se rattachent essentiellement au sujet général des variations, tant dans les productions naturelles que domestiques. Il est en effet évident qu’une variation qui n’est pas héréditaire ne peut jeter aucun jour sur la dérivation de l’espèce, et ne peut avoir aucune utilité pour l’homme, les cas des plantes vivaces, qu’on peut propager par bourgeons, exceptés.
Si on n’eût jamais domestiqué les animaux et les plantes, et qu’on n’eût jamais observé que des animaux sauvages, nous n’aurions probablement jamais entendu dire, « que le semblable engendre son semblable, » car la proposition aurait été