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et les plus épaisses, ou bien les plus amincies situées sur une partie quelconque du corps ; peu à peu les plumes se sont donc modifiées et il n’est pas possible d’indiquer des limites à ces modifications. Il est probable que les femelles s’inquiétaient peu de ces modifications de formes, modifications d’ailleurs légères et graduelles, pour ne faire attention qu’aux sons produits.

Fig. 45. — Rémiges secondaires de Pipra deliciosa (d’après M. Sclater, Proc. Zool. Soc., 1860).
Les trois plumes supérieures, a, b, c, appartiennent au mâle ; les trois plumes inférieures, d, e, f, sont les plumes correspondantes chez la femelle.
a et d. Cinquième rémige secondaire du mâle et de la femelle, face supérieure. — b et c. Sixième rémige secondaire, face supérieure. — c et f. Septième rémige secondaire, face inférieure.


Il est, en outre, un fait curieux, c’est que, dans une même classe d’animaux, des sons aussi différents que le tambourinage produit par la queue de la bécasse, le martelage résultant du coup du bec du pic, le cri rauque de certains oiseaux aquatiques ressemblant aux appels de la trompette, le roucoulement de la tourterelle et le chant du rossi-