Page:Darwin - Les mouvements et les habitudes des plantes grimpantes, 1877.djvu/109

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
102
PLANTES GRIMPANT À L’AIDE DES FEUILLES

d’une plante volubile. Ils s’enroulent avec des vitesses différentes, le plus souvent assez rapidement. Quelques-uns peuvent s’élever en contournant un support en hélice. Contrairement à la plupart des plantes volubiles, il y a dans la même tige une tendance marquée à accomplir un mouvement révolutif, d’abord dans un sens et puis dans un sens opposé. Le but atteint par le mouvement révolutif, est de mettre les pétioles ou les extrémités des feuilles en contact avec les objets voisins ; et, sans ce secours, la plante parviendrait moins facilement à grimper. Sauf de rares exceptions, les pétioles ne sont sensibles que lorsqu’ils sont jeunes. Ils sont sensibles de tous les côtés, mais plus ou moins, dans les différentes plantes ; et dans plusieurs espèces de Clematis, les diverses parties du même pétiole diffèrent beaucoup en sensibilité. Les extrémités crochues des feuilles du Gloriosa ne sont sensibles qu’à leurs surfaces interne ou inférieure. Les pétioles sont sensibles à un contact et à une pression continue extrêmement légère, même à celle produite par une anse de fil mou pesant seulement un seizième de grain (4,05 milligr.) ; et il y a lieu de croire que les pétioles assez épais et rigides du Clematis flammula sont sensibles à un poids même beaucoup moindre, s’il s’applique à une vaste surface. Les pétioles se courbent toujours vers le côté pressé ou touché avec une vitesse variable dans les différentes espèces,