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PLANTES VOLUBILES.

Afin de constater d’une manière plus précise la quantité de mouvement propre à chaque entre-nœud, je gardai une plante en pot, nuit et jour, dans une chambre bien chauffée où j’étais retenu par la maladie. Un long jet s’élança au delà de l’extrémité supérieure du bâton qui servait de support et s’enroula régulièrement. Je pris alors un bâton plus long et j’attachai le jet de manière à ne laisser libre qu’un très-jeune entre-nœud long de 4c,4. Celui-ci était presque vertical et son mouvement révolutif ne pouvait être facilement observé ; mais il avait lieu certainement et le bord de l’entre-nœud de convexe devint concave ; ce qui, nous le verrons plus tard, est un signe certain du mouvement révolutif. Je suppose que la tige opéra au moins un mouvement révolutif durant les premières vingt-quatre heures ; le lendemain matin de bonne heure, ayant marqué sa position, je reconnus qu’elle fit en neuf heures un second mouvement dont la dernière partie fut beaucoup plus rapide, et le troisième cercle fut achevé dans la soirée en un peu plus de trois heures. Ayant trouvé le lendemain matin que le mouvement révolutif de la tige était de 2 heures 45 minutes, j’en concluai que pendant la nuit elle avait dû en accomplir quatre, chacun avec une rapidité moyenne d’un peu plus de trois heures. Je dois ajouter que la température de la chambre ne varia que très-peu. La tige avait maintenant atteint