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CHAPITRE III.

PLANTES À VRILLES.


Nature des vrilles. — Bignoniaceæ, différentes espèces et leurs divers modes de grimper. — Vrilles qui évitent la lumière et s’insinuent dans les crevasses. — Développement des pelotes adhésives. — Excellentes adaptations pour saisir différentes sortes de support. — Polemoniaceæ. — Cobœa scandens, vrilles très-ramifiées et crochues, leur mode d’action. — Leguminosæ. — Compositæ. — Smilaceæ. — Smilax aspera, ses vrilles inefficaces. — Fumariaceæ. — Corydalis claviculata, son état intermédiaire entre celui d’une plante grimpant au moyen de ses feuilles et d’une plante pourvue de vrilles.


Par vrilles, j’entends des organes filamenteux, sensibles au contact et servant exclusivement à grimper. Cette définition ne comprend pas les épines, les crochets et les radicelles qui servent tous à grimper. Les véritables vrilles sont formées par la modification des feuilles avec leurs pétioles, par celle des pédoncules floraux, des branches[1] et peut-être par

  1. N’ayant jamais eu l’occasion d’examiner les vrilles produites par la modification des branches, j’en parlai d’une manière douteuse quand je publiai ce mémoire pour la première fois. Mais depuis lors Fritz Müller a décrit (Journal of Linn. Soc., vol. ix, p. 344) un grand nombre de faits remarquables dans le sud du Brésil. En parlant des plantes qui grimpent au moyen de leurs branches plus ou moins modifiées, il dit qu’on