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PLANTES À VRILLES.

une branche s’enroulait dans une direction et une autre dans une direction opposée. Dans un cas, les entre-nœuds décrivaient deux cercles, chacun en 2 heures 33 minutes. Je pus mieux observer les mouvements spontanés des pétioles dans cette espèce que dans les deux précédentes : un pétiole décrivit en 11 heures trois petites ellipses verticales, tandis qu’un autre se mouvait en décrivant une spire irrégulière. Peu de temps après qu’une tige s’est enroulée autour d’un bâton vertical et qu’elle y est assujettie solidement par les pétioles préhenseurs et les vrilles, elle émet de la base des feuilles des racines aériennes, et ces racines se courbent en partie circulairement et adhèrent au bâton. Cette espèce de Bignonia réunit par conséquent quatre différents modes de grimper qui caractérisent en général des plantes distinctes, savoir l’enroulement en hélice, et la faculté de s’élever à l’aide de feuilles, de vrilles ou de radicules.

Dans les trois espèces précédentes, quand la vrille à forme de patte a saisi un objet, elle continue à

    tiole commun reste toujours droit. Ces vrilles présentent cette particularité qu’elles sont roulées en crosse tant qu’elles sont jeunes et cachées entre les feuilles ; elles se redressent ensuite pour s’enrouler de nouveau au contact d’un objet quelconque ou sur elles-mêmes lorsqu’elles n’en rencontrent pas. La tige de la plante n’est nullement volubile : elle s’élève directement si elle trouve des points d’appui, et dans le cas contraire s’allonge en ligne droite sur le sol. (Note du Traducteur.)