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Page:Darwin - Les mouvements et les habitudes des plantes grimpantes, 1877.djvu/123

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PLANTES À VRILLES.

objet. Quand elles sont complétement développées, quoique portées par une jeune plante, elles ont une longueur de 22c,9. Les trois doigts divergents sont plus courts relativement au tarse que dans les espèces précédentes ; ils sont émoussés à leurs extrémités, mais légèrement crochus ; ils n’ont pas une égale longueur, le doigt du milieu étant un peu plus long que les autres. Leurs surfaces extérieures sont extrêmement sensibles, car si on les frotte légèrement avec une petite branche, ils se courbent sensiblement en 4 minutes et notablement en 7 minutes. Au bout de 7 heures, ils se redressaient et étaient prêts à agir de nouveau. Le tarse est sensible près des doigts dans l’étendue de 2c,5, mais à un degré un peu moindre que les doigts ; car ces derniers, après un léger frottement, se courbaient en moitié moins de temps environ. La partie moyenne du tarse est même sensible à un contact prolongé, aussitôt que la vrille est arrivée à tout son développement. Quand il vieillit, la sensibilité est bornée aux doigts et ceux-ci ne peuvent s’enrouler que très-lentement autour d’un bâton. Une vrille est parfaitement en état d’agir, dès que les trois doigts ont divergé ; et, à ce moment, leurs surfaces extérieures deviennent sensibles. L’irritabilité se propage peu d’une partie excitée à une autre ; ainsi, quand un bâton est saisi par la partie immédiatement au-dessous des