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PLANTES À VRILLES.

tionner. Quelques jours après que les doigts ont saisi étroitement un tuteur, leurs extrémités mousses se développent presque toujours en boules discoïdes irrégulières qui ont la faculté d’adhérer fortement au bois. Comme je décrirai en détail de semblables excroissances cellulaires en parlant du B. capreolata, je ne dirai rien de plus sur celles-ci.

Bignonia æquinoctialis, var. Chamberlaynii. — Les entre-nœuds, les pétioles allongés et insensibles et les vrilles accomplissent tous également un mouvement révolutif. La tige n’est pas volubile, mais elle monte le long d’un tuteur vertical comme la dernière espèce. Les vrilles ressemblent aussi à celles de la dernière espèce, mais elles sont plus courtes ; les trois doigts ont une longueur plus inégale, les deux doigts extérieurs étant d’un tiers plus courts et un peu plus minces que le doigt du milieu ; mais ils varient sous ce rapport. Ils se terminent en petites pointes dures et, ce qui est important, les disques cellulaires adhésifs ne se développent pas. La dimension réduite de deux des doigts ainsi que leur sensibilité diminuée semblent indiquer une tendance à l’avortement ; et, sur une de mes plantes, les premières vrilles formées étaient parfois simples, c’est-à-dire n’étaient pas divisées en trois doigts. Nous sommes ainsi conduits naturellement aux trois espèces suivantes à vrilles non divisées.