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BIGNONIACEÆ.

que la pointe est ainsi introduite temporairement, la vrille opposée continue son mouvement révolutif.

Toute la longueur d’une vrille se colle étroitement à une surface quelconque de bois avec laquelle elle se trouve en contact, et j’ai observé une vrille qui s’était courbée à angle droit pour pénétrer dans une large et profonde fissure avec son sommet recourbé brusquement et introduit dans un petit trou latéral. Après avoir saisi un bâton, une vrille se contracte en spirale ; si elle reste libre, elle pend directement en bas. Si elle s’est collée seulement aux inégalités d’un tuteur épais, quoiqu’elle n’ait rien saisi, ou bien si elle a introduit sa pointe dans quelque petite fissure, ce stimulus suffit pour provoquer une contraction en spirale ; mais la contraction éloigne toujours la vrille du tuteur. De sorte que, dans tous les cas, ces mouvements qui semblent si bien adaptés à quelque but, étaient inutiles. Une fois cependant l’extrémité resta serrée d’une manière permanente dans une fissure étroite. Je m’attendais pleinement d’après l’analogie avec les B. capreolata et B. littoralis, à ce que les extrémités se développeraient en disques adhésifs ; mais je n’ai jamais pu découvrir la moindre trace de ce développement. Il y a donc actuellement quelque chose d’incompréhensible dans les habitudes de cette plante.