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PLANTES VOLUBILES.

mais non plus autour de l’axe du tuteur qui la supportait. Par suite du changement de position du centre de gravité de l’extrémité qui s’enroulait, un mouvement lent et léger de balancement fut imprimé à la longue tige qui se projetait horizontalement et je pensai d’abord que ce mouvement était spontané. À mesure que la tige poussait, elle retombait de plus en plus, tandis que l’extrémité croissant et s’enroulant s’élevait davantage.

Nous avons vu dans le houblon que trois entre-nœuds s’enroulaient simultanément, et c’est ce qui eut lieu dans la plupart des plantes observées par moi. Chez toutes, quand elles étaient en bonne santé, deux entre-nœuds s’enroulaient, de sorte que pendant que l’inférieur cessait de s’enrouler, le supérieur était en pleine activité, avec un entre-nœud terminal qui commençait à se mouvoir. D’autre part, chez l’Hoya carnosa, une tige pendante, sans aucune feuille développée, ayant une longueur de 81c,3 et composée de sept entre-nœuds (un petit entre-nœud terminal long de 2c,5 y compris), se balançait d’un côté et de l’autre continuellement, mais lentement dans une direction semi-circulaire pendant que les entre-nœuds extrêmes accomplissaient des révolutions complètes. Ce balancement était certainement dû au mouvement des entre-nœuds inférieurs qui, cependant, n’avaient pas une force suffisante pour enrouler toute la tige autour