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Page:Darwin - Les mouvements et les habitudes des plantes grimpantes, 1877.djvu/140

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BIGNONIACEÆ.

représentés sur une carte. Mais quand une vrille s’est enroulée autour d’un bâton assez épais, la contraction spiralée qui suit l’éloigne en général et détruit ce bel arrangement. Il en est de même, mais non pas d’une manière aussi marquée, quand une vrille s’est répandue sur la surface large, presque aplatie, d’une écorce rugueuse. Nous pouvons par conséquent conclure que ces vrilles ne sont pas parfaitement adaptées pour saisir des tuteurs assez épais ou une écorce rugueuse. Si l’on place un bâton mince ou un rameau auprès d’une vrille, les ramifications terminales s’enroulent tout à fait autour d’eux et saisissent alors leurs propres branches inférieures ou la tige principale. Le tuteur est ainsi saisi solidement, mais non régulièrement. Les vrilles semblent être réellement adaptées pour des objets tels que les minces chaumes de certaines graminées ou les crins longs et flexibles d’une brosse, ou bien les feuilles minces et rigides, comme celles de l’asperge, qui toutes sont saisies d’une manière admirable. Ceci est dû à ce que les extrémités des divisions rapprochées des petits crochets sont extrêmement sensibles au contact de l’objet le plus mince autour duquel par conséquent elles s’enroulent en s’y accrochant. Quand une petite brosse, par exemple, était placée près d’une vrille, les extrémités de chaque ramification secondaire saisissaient un, deux ou trois de ses crins ; et