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POLEMONIACEÆ.

la vrille plus jeune qui lui succède un espace libre pour se dresser verticalement et pour s’enrouler librement. Aussitôt qu’une vieille vrille se courbe en bas, elle perd toute faculté de mouvement et se contracte en spirale en une masse confuse. Bien que les vrilles accomplissent leur mouvement révolutif avec une rapidité exceptionnelle, le mouvement n’est que de courte durée. Sur un pied placé en serre chaude et croissant vigoureusement, une vrille ne s’enroula que pendant 36 heures, depuis le moment où elle devint sensible pour la première fois ; mais, pendant cette période de temps, il est probable qu’elle accomplit au moins vingt-sept révolutions.

Quand une vrille enroulante rencontre un bâton, les branches se courbent promptement autour de lui et le saisissent. Les petits crochets jouent ici un rôle important, car ils empêchent les divisions d’être entraînées par la rapidité du mouvement révolutif avant d’avoir eu le temps de saisir solidement le tuteur. C’est ce qui a lieu surtout lorsque l’extrémité d’une division seulement s’est accrochée à un support. Aussitôt qu’une vrille s’est courbée autour d’un tuteur poli ou d’un gros poteau rugueux, ou bien qu’elle est venue en contact avec du bois raboté (car elle peut adhérer temporairement à une surface aussi polie), on peut observer les mêmes mouvements particuliers que ceux qui ont été dé-