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PLANTES À VRILLES.

rablement réduites en dimension ; elles ont, en moyenne, une longueur de 0c,25 et sont très-étroites ; une petite foliole mesurait 0c,21 en longueur, et en largeur 2mm,116 et 0mm,339, en sorte qu’elle était presque microscopique. Toutes les folioles réduites ont des nervures ramifiées et se terminent en petites épines, comme celles des folioles complétement développées. Par des gradations insensibles, on arrive aux ramifications (telles que a et d dans la figure) qui ne présentent aucune trace de lame ou de limbe. Parfois toutes les branches terminales du pétiole sont dans cet état, et nous avons alors sous les yeux une véritable vrille.

Les diverses ramifications terminales du pétiole qui portent les folioles très-réduites (a, b, c, d) sont très-sensibles, car une anse de fil pesant seulement 4,05 milligr. les fit courber considérablement en moins de quatre heures. Quand l’anse était enlevée, les pétioles se redressaient dans le même temps environ. Le pétiole (e) était un peu moins sensible ; et chez un autre spécimen, sur lequel le pétiole correspondant portait des folioles un peu plus larges, une anse de fil pesant 8 milligr. ne déterminait la courbure qu’au bout de 18 heures. Les anses de fil pesant 16 milligr., laissées suspendues aux pétioles inférieurs ( f à l ) pendant plusieurs jours, ne produisirent aucun effet. Cependant les