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FUMARIACEÆ.

faites. Quand la plante est jeune, les vrilles apparaissent comme des branches modifiées, et un botaniste distingué croyait qu’elles étaient de cette nature ; mais, dans une plante complètement développée, nul doute, comme me l’a assuré le Dr Hooker, qu’elles ne soient des feuilles modifiées. Leur longueur dépasse 12c,7 ; elles se bifurquent deux, trois ou même quatre fois ; leurs extrémités sont crochues et mousses. Toutes les ramifications des vrilles sont sensibles sur tous les côtés, mais la portion basilaire de la tige principale ne l’est que faiblement. Les portions terminales, frottées légèrement avec une petite branche, se courbaient au bout de 30 à 42 minutes et se redressaient en 10 à 20 heures. Une anse de fil pesant 8 milligr. faisait courber sensiblement les branches plus minces, comme le faisait parfois une anse pesant 4 milligr. ; mais ce dernier poids, quoique laissé suspendu, ne suffisait pas pour produire une flexion permanente. Toute la feuille avec sa vrille, ainsi que les jeunes entre-nœuds supérieurs, s’enroulent vigoureusement et rapidement, bien qu’irrégulièrement, et parcourent ainsi un espace considérable. La figure représentée sur une cloche en verre était soit une spire irrégulière, soit une ligne en zigzag. La figure qui se rapprochait le plus d’une ellipse était un 8 de chiffre allongé, avec une extrémité un peu ouverte et qui était complétée