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Page:Darwin - Les mouvements et les habitudes des plantes grimpantes, 1877.djvu/175

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PLANTES À VRILLES.

de la même manière et avec la même vitesse environ que ceux de l’Echinocystis. La tige ne se contourne pas en hélice, mais elle peut s’élever le long d’un tuteur vertical à l’aide de ses vrilles. L’extrémité concave de la vrille est très-sensible ; après s’être repliée rapidement en un anneau par suite d’un seul attouchement, elle se redressa en 50 minutes. Quand la vrille est en pleine activité, elle se tient verticalement, l’extrémité saillante de la jeune tige étant déjetée un peu de côté, de manière à être hors du chemin ; mais la vrille porte sur le bord interne, près de sa base, une branche courte et rigide qui se projette à angle droit comme un éperon, avec la moitié terminale arquée un peu vers le bas. Il s’ensuit qu’à mesure que la principale branche verticale s’enroule, l’éperon, par suite de sa position et de sa rigidité, ne peut pas passer au-dessus de l’extrémité de la tige, comme cela a lieu d’une manière curieuse pour les trois divisions de la vrille de l’Echinocystis, c’est-à-dire en devenant rigide au point convenable. L’éperon est, par conséquent, pressé latéralement contre la jeune tige dans une partie de son mouvement révolutif, et le trajet de la partie inférieure de la branche principale est très-raccourci. Un joli cas d’adaptation se manifeste ici : dans toutes les autres vrilles que j’ai observées, les diverses branches deviennent sen-