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PLANTES À VRILLES.

est verte, et, près du sommet, elle est parfois plus épaisse que la vrille elle-même ; elle s’étend généralement un peu au delà des bords de la vrille et est bordée de cellules libres allongées qui ont des têtes globuleuses en forme de cornues. Cette couche celluleuse secrète évidemment quelque ciment résineux, car son adhérence au bois n’était pas diminuée par une immersion de 24 heures dans l’alcool ou dans l’eau ; mais elle se détachait complètement à la suite d’une immersion semblable dans l’éther ou la térébenthine. Après qu’une vrille s’est une fois repliée solidement autour d’un bâton, il est difficile d’imaginer quelle peut être l’utilité de la couche celluleuse adhésive. Grâce à la contraction spiralée qui suit bientôt, les vrilles n’étaient jamais capables de rester, excepté dans un cas, en contact avec un tuteur épais ou une surface presque plate ; si elles s’étaient attachées promptement à l’aide de la couche celluleuse, cela aurait pu évidemment être utile à la plante.

Les vrilles du Bryonia dioïca, du Cucurbita ovifera et du Cucumis sativa sont sensibles et s’enroulent. Je n’ai pas observé si les entre-nœuds s’enroulaient également. Dans l’Anguria Warscewiczii, les entre-nœuds, quoique épais et rigides, s’enroulent ; chez cette plante, la surface inférieure de la vrille, peu de temps après avoir saisi un