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PLANTES À VRILLES.

née en arrière du pédoncule secondaire C ou se tient à angle droit avec lui, et s’adapte pour porter la future grappe de raisin. Quand on la frotte, elle se courbe, se redresse ensuite et peut, comme on le voit dans la figure, embrasser solidement un support. J’ai vu un objet aussi mou qu’une jeune feuille de vigne saisie par l’une d’elles.

La partie inférieure et nue du pédoncule secondaire (C) est aussi légèrement sensible à un frottement, et je l’ai vue se courber autour d’un bâton et même en partie autour d’une feuille avec laquelle elle s’était trouvée en contact. On reconnaît que le pédoncule secondaire, quand il porte seulement quelques fleurs, est de la même nature que la division correspondante d’une vrille ordinaire, car, dans ce cas, il devient moins ramifié, augmente de longueur et gagne à la fois en sensibilité et en faculté de mouvement spontané. J’ai observé deux fois des pédoncules secondaires qui portaient de trente à quarante boutons de fleurs et qui, s’étant considérablement allongés, étaient complètement enroulés autour de bâtons, exactement comme de véritables vrilles. Un autre pédoncule secondaire, portant onze boutons de fleurs, se courba rapidement dans toute sa longueur quand on l’eut frotté légèrement ; mais même ce petit nombre de fleurs rendit ce pédoncule moins sen-