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VITACEÆ.

comme cela a été affirmé par Malpighi (mentionné par Mohl, p. 71). J’enlevai d’un mur enduit de stuc un certain nombre de disques formés pendant l’année précédente, et je les laissai pendant plusieurs heures dans l’eau chaude, l’acide acétique et de l’alcool étendu ; mais les grains adhérents de silex ne se détachèrent pas. L’immersion dans l’éther sulfurique pendant 24 heures en sépara un grand nombre, mais les huiles essentielles chauffées (l’huile de thym et l’huile de menthe poivrée) mirent complétement en liberté chaque fragment de pierre au bout de quelques heures. Ceci semble prouver que le ciment sécrété est de nature résineuse. La quantité cependant doit être petite, car, quand une plante grimpait le long d’un mur enduit légèrement d’un lait de chaux, les disques adhéraient solidement à cet enduit ; mais, comme le ciment adhésif ne pénétrait jamais à travers la couche mince d’enduit, on pouvait les retirer facilement en même temps que les petites écailles de lait de chaux. Il ne faut pas supposer que l’adhérence s’effectue exclusivement par le ciment, car l’excroissance cellulaire enveloppe chaque petite saillie irrégulière et s’insinue dans chaque crevasse.

Une vrille non adhérente ne se contracte pas en spirale, et, au bout d’une semaine ou deux, elle se ratatine en un fil des plus fins, se dessèche et