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PASSIFLORACEÆ.

put accomplir trois révolutions en sens inverse du soleil, en 3 heures 5 minutes, 2 heures 40 minutes et 2 heures 50 minutes ; peut-être aurait-elle marché plus rapidement si elle avait été à peu près complètement développée. Une plante fut placée devant une fenêtre, et, comme cela se voit sur les tiges volubiles, la lumière accéléra le mouvement de la vrille dans une direction et le retarda dans l’autre ; le demi-cercle vers la lumière fut achevé dans un temps moindre de 15 minutes dans un cas et de 20 minutes dans un autre que celui exigé par le demi-cercle vers le côté obscur de la chambre. Si on considère l’extrême ténuité de ces vrilles, l’action de la lumière sur elles est remarquable. Les vrilles sont longues et, comme nous venons de le dire, très-minces, avec l’extrémité légèrement courbée ou crochue. Le côté concave est extrêmement sensible à un attouchement, et même un simple contact le faisait courber en dedans ; il se dressait ensuite et était encore de nouveau prêt à réagir. Une anse de fil mince, pesant 1/14 de grain (4,625 milligr.), fit courber l’extrémité ; une autre fois, j’essayai de suspendre la même petite anse sur une vrille inclinée, mais trois fois elle glissa ; cependant ce degré de friction, extraordinairement léger, suffisait pour faire courber l’extrémité. La vrille, quoique étant si sensible, ne se meut pas très-vite après un contact ; un mouvement vi-