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PLANTES À VRILLES.

du Cardiospermum, si la contraction commence à l’extrémité et est tout à fait régulière ; mais si l’accroissement continu de la surface extérieure est un peu latéral, ou s’il commence près de la base, la portion terminale ne peut pas s’enrouler en dedans de la portion basilaire, et la vrille forme alors une spire plus ou moins ouverte. Le même effet a lieu si l’extrémité a saisi un objet qui la maintienne solidement.

Les vrilles d’un grand nombre d’espèces, si elles ne saisissent aucun objet, se contractent, après un intervalle de plusieurs jours ou de plusieurs semaines, en une spire ; mais, dans ces cas, le mouvement a lieu après que la vrille a perdu son mouvement révolutif et qu’elle pend en bas ; sa sensibilité est alors partiellement ou complétement abolie, en sorte que ce mouvement ne peut être d’aucune utilité. La contraction spiralée d’une vrille libre est beaucoup plus lente que celle d’une vrille adhérente. On peut constamment voir sur la même tige des jeunes vrilles qui ont saisi un tuteur et qui se sont contractées en hélice, ainsi que des vrilles bien plus âgées, libres et non contractées. Dans l’Echinocystis, j’ai vu les deux divisions latérales d’une vrille entourant de petites branches et contractées en hélices très-régulières, tandis que la branche principale, qui n’avait rien saisi, restait droite pendant plusieurs jours. J’ai observé une