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CONTRACTION HÉLICOÏDE.

d’abord allusion à un point qui a été presque passé sous silence en traitant des plantes volubiles. Si l’on tient dans la main gauche un faisceau de ficelles parallèles entre elles, on peut avec la main droite les faire tourner circulairement, imitant ainsi le mouvement révolutif d’une plante volubile, et les ficelles ne se tordent pas. Mais si nous tenons en même temps un bâton dans notre main gauche, dans une position telle que les ficelles tournent en hélice autour de lui, elles se tordront inévitablement. Voilà pourquoi une ligne droite colorée, tracée le long des entre-nœuds d’une plante volubile avant son enroulement autour d’un support, devient tordue ou spiralée après s’être enroulée. Je traçai une ligne rouge sur les entre-nœuds droits d’un Humulus, d’un Mikania, d’un Ceropegia, d’un Convolvulus et d’un Phaseolus, et je vis qu’elle se tordait à mesure que la plante s’enroulait autour d’un tuteur. Il est possible que les tiges de plusieurs plantes, en tournant spontanément sur leurs propres axes avec la vitesse et la direction qu’elles ont habituellement, ne se tordent pas ; mais je n’en ai pas vu d’exemple.

Dans la démonstration précédente, les ficelles parallèles étaient enroulées autour d’un bâton ; mais cela n’est nullement nécessaire, car si elles sont enroulées sur un cylindre creux, comme on peut le faire avec une bande étroite de papier élastique,