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CONTRACTION HÉLICOÏDE.

ment compensée par la torsion dans le sens opposé. Nous pouvons voir, en outre, d’où vient cette tendance des derniers tours de la spire à se faire en sens opposé à celui des premiers, soit à droite, soit à gauche. Prenez un bout de ficelle et laissez-le pendre en bas avec l’extrémité inférieure fixée au sol, puis enroulez l’extrémité supérieure (en tenant la ficelle d’une manière tout à fait lâche) en hélice autour d’un crayon vertical ; l’extrémité inférieure de la ficelle sera tordue, et, après qu’elle l’aura été suffisamment, on la verra se courber en une spire ouverte, avec les courbes marchant dans une direction opposée à celle qu’elles décrivent autour du crayon, et, par conséquent, avec une portion de ficelle rectiligne entre les spires opposées. En un mot, nous avons donné à la ficelle la disposition spiralée régulière d’une vrille fixée aux deux extrémités. La contraction en spirale commence en général à l’extrémité qui a saisi un support, et ces premières spires formées impriment une torsion à l’axe de la vrille, qui force nécessairement la partie basilaire à se contourner en sens opposé. Je ne peux résister au désir de donner une autre démonstration, bien qu’elle soit superflue. Quand un mercier roule un ruban pour un acheteur, il ne l’enroule pas en un seul rond, car, s’il le faisait, le ruban se tordrait autant de fois qu’il y a de replis ; mais il le roule en huit de chiffre