Page:Darwin - Les mouvements et les habitudes des plantes grimpantes, 1877.djvu/221

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
214
PLANTES À VRILLES.

chaque cas, les conditions d’existence doivent être favorables, afin que les différentes parties fonctionnent parfaitement.

Les vrilles s’enroulent par l’incurvation de toute leur longueur, excepté l’extrémité sensible et la base, parties qui ne se meuvent pas ou ne se meuvent que très-peu. Le mouvement est de la même nature que celui des entre-nœuds volubiles, et, d’après les observations de Sachs et H. de Vries, il est dû sans doute à la même cause, savoir : l’accroissement rapide d’une bande longitudinale qui se propage autour de la vrille et courbe successivement chaque partie vers le côté opposé. Par conséquent, si on trace une ligne colorée le long de la surface qui se trouve être convexe, la ligne devient d’abord latérale, puis concave, puis latérale, et en dernier lieu de nouveau convexe. Cette expérience ne peut être faite que sur les grosses vrilles, qui ne sont pas influencées par une croûte mince de couleur desséchée. Les extrémités sont souvent légèrement courbées ou crochues, et la courbure de cette partie n’est jamais renversée ; sous ce rapport, elles diffèrent des extrémités des tiges volubiles, qui non-seulement renversent leur sens d’enroulement ou du moins deviennent droites périodiquement, mais se courbent elles-mêmes plus fortement que la partie inférieure. Sous beaucoup d’autres rapports, une