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RÉSUMÉ.

pendant les pétioles ont perdu leur sensibilité. La tige de cette espèce peut s’enrouler autour d’un tuteur vertical, et elle est aidée dans son ascension par les vrilles, qui saisissent alternativement le tuteur dans un point supérieur et se contractent alors en hélice. Dans le B. littoralis, les vrilles, les pétioles et les entre-nœuds s’enroulent tous spontanément. La tige cependant ne peut pas s’enrouler, mais elle s’élève le long d’un tuteur vertical en le saisissant en dessus avec les deux vrilles qui se contractent alors en hélice. Les extrémités de ces vrilles se développent en disques adhésifs. Le B. speciosa possède des facultés de mouvement semblables à celles de la dernière espèce, mais il ne saurait contourner un bâton, quoiqu’il puisse s’élever en le saisissant horizontalement avec une ou deux de ses vrilles simples. Ces vrilles introduisent toujours leurs extrémités pointues dans des crevasses ou des creux ; mais, comme elles en sont constamment retirées par suite de la contraction spiralée subséquente, cette habitude nous paraît, dans notre ignorance actuelle, être sans utilité. Enfin, la tige du B. capreolata est imparfaitement volubile ; les vrilles, très-ramifiées, s’enroulent d’une manière capricieuse et se courbent de la lumière vers l’obscurité ; leurs extrémités crochues, même quand elles ne sont pas développées, s’insinuent dans des crevasses, et, une fois