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PLANTES À CRAMPONS.

grimpent ou rampent au-dessus des fourrés d’une façon encore plus simple, sans aucun secours spécial, si ce n’est que leurs tiges principales sont généralement longues et flexibles. On peut soupçonner cependant, d’après ce qui suit, que ces tiges ont une tendance, dans quelques cas, à fuir la lumière. Le petit nombre de plantes grimpant à l’aide de crochets que j’ai observées, savoir, le Galium aparine, le Rubus australis et plusieurs Roses grimpantes, ne présentent pas de mouvement révolutif spontané. Si elles avaient possédé cette faculté et si elles avaient été capables de s’enrouler, elles auraient été rangées dans la classe des plantes volubiles, car plusieurs de ces dernières sont pourvues d’épines ou de crochets qui facilitent leur ascension. Par exemple, le houblon, qui est une plante volubile, a des crochets recourbés aussi grands que ceux du Galium ; d’autres plantes volubiles ont des poils rigides et recourbés. Le Dipladenia a un cercle d’épines mousses à la base de ses feuilles.

Parmi les plantes à vrilles, le Smilax aspera est

    tiellement les plantes grimpantes, c’est la production des tiges minces, allongées et flexibles. Il remarque en outre que les plantes croissant au-dessous d’autres espèces plus élevées ou d’arbres sont naturellement celles qui se développent en plantes grimpantes, et ces plantes en se dirigeant vers la lumière et en étant peu agitées par le vent tendent à produire des jets longs, minces et flexibles.