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REMARQUES FINALES.

Dans les deux cas la sensibilité est bornée à un seul côté ou étendue à toute la périphérie de la vrille. Toutes deux sont ou attirées ou repoussées par la lumière. On observe la dernière propriété dans les vrilles foliaires du Bignonia capreolata et dans les vrilles axiles de l’Ampelopsis. Dans ces deux végétaux, les extrémités des vrilles s’élargissent après un contact en disques qui deviennent adhésifs par la sécrétion d’un ciment. Les deux espèces de vrilles, bientôt après avoir saisi un support, se contractent en spirale ; elles augmentent alors considérablement en épaisseur et en force. Si on ajoute à ces diverses preuves que le pétiole du Solanum jasminoides après avoir saisi un support, offre un des traits les plus caractéristiques de l’axe, savoir, un anneau complet de vaisseaux ligneux, on ne peut guère s’empêcher de demander si la différence entre les organes foliaires et axiles est aussi fondamentale qu’on le suppose généralement[1].

Nous avons essayé de suivre plusieurs des degrés de la genèse des plantes grimpantes. Mais pendant les fluctuations infinies des conditions d’existence auxquelles tous les êtres organisés

  1. M. Herbert Spencer a démontré récemment (Principles of Biology, 1865, p. 37 et seq.), avec beaucoup de force, qu’il n’y a pas de distinction fondamentale entre les organes foliaires et les productions axiles des plantes.