versement de l’hélice. Un de ces quatre pieds fit sept tours hélicoïdes de droite à gauche et cinq tours de gauche à droite. Une autre plante de la même famille, le Scyphantus elegans, s’enroule ordinairement de la même manière. J’en élevai un grand nombre de pieds dont toutes les tiges firent, dans un sens, un, parfois deux ou même trois tours, et alors, s’élevant verticalement dans une petite étendue, elles renversèrent leur direction et firent un ou deux tours dans un sens opposé. Le renversement de la courbe eut lieu dans tous les points de la tige, même dans le milieu d’un entre-nœud. Si je n’avais observé moi-même ce fait, j’aurais pensé qu’il était des plus improbables. On comprendrait difficilement qu’il fût possible chez une plante s’élevant au-delà de quelques pieds en hauteur ou vivant dans un lieu exposé au vent, car la tige pourrait être aisément détachée de son support en se déroulant un peu ; et elle n’y aurait pas adhéré du tout si les entre-nœuds n’étaient pas devenus bientôt assez rigides. Chez les plantes qui grimpent à l’aide de leurs feuilles, comme nous le verrons bientôt, on observe fréquemment des faits analogues ; mais ceux-ci n’offrent pas de difficulté, car la tige est soutenue par des pétioles préhenseurs.
Sur un grand nombre d’autres plantes enroulantes et volubiles que j’ai observées, je n’ai vu que deux fois le mouvement renversé une fois, et seulement