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PLANTES VOLUBILES.

tantôt dans un autre, l’enroulement en hélice avait lieu invariablement de gauche à droite[1], de sorte que le mouvement de révolution le plus puissant ou le plus persistant doit avoir été en opposition avec la direction du soleil. Cet Hibbertia semblerait être disposé à la fois pour grimper en s’enroulant et pour ramper latéralement à travers les épaisses broussailles d’Australie.

J’ai décrit avec quelques détails le cas précédent, parce que, d’après ce que j’ai vu, il est rare de trouver des adaptations spéciales chez les plantes volubiles ; sous ce rapport elles diffèrent beaucoup des plantes pourvues de vrilles qui ont une organisation plus parfaite. Le Solanum dulcamara, comme nous allons le voir, ne peut s’enrouler qu’autour de tiges qui sont à la fois minces et flexibles. La plupart des plantes volubiles sont disposées pour s’élever autour de supports d’une grosseur médiocre quoique variable. En Angleterre, nos plantes volubiles, d’après mes observations, ne s’enroulent jamais autour des arbres, excepté le chèvrefeuille (Lonicera periclymenum) que j’ai vu s’enrouler autour d’un jeune hêtre de

  1. Fritz Müller dit (l. c., p. 349) que dans un autre genre, Davilla, appartenant à la même feuille que l’Hibbertia, « la tige est volubile indifféremment de gauche à droite ou de droite à gauche ; et j’ai vu une fois une tige qui s’élevait autour d’un arbre de 12c,6 de diamètre renverser sa direction, comme cela a eu lieu si souvent chez le Loasa Herbertii. »