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PLANTES GRIMPANT À L’AIDE DES FEUILLES

Clematis Sieboldi. Une tige accomplit trois révolutions en sens inverse du soleil avec une vitesse moyenne de 3 heures 11 minutes. La faculté d’enroulement est la même que celles des dernières espèces. Ses feuilles sont presque semblables dans leur structure et dans leur fonction seulement les pétioles secondaires des folioles latérales et terminales sont sensibles. Une anse de fil pesant un huitième de grain (1 milligr.) a pu agir sur le pétiole principal, mais seulement au bout de deux ou trois jours. Les feuilles possèdent la remarquable faculté de s’enrouler spontanément, en général, en ellipses verticales, de la même manière, mais à un degré moindre, comme nous le verrons en parlant du C. microphylla.

Clematis calycina. Les jeunes tiges sont minces et flexibles ; l’une s’enroula, en décrivant une large ellipse, en 5 heures 30 minutes, et une autre en 6 heures 12 minutes. Elles suivaient la marche du soleil, mais on trouvera que leur marche, si on l’observe assez longtemps, varie dans ces espèces, comme dans toutes les autres du même genre. C’est une plante plus volubile que les deux dernières espèces : quelquefois la tige faisait deux tours en spirale autour d’un bâton mince non ramifié ; elle s’avançait alors directement dans une certaine étendue, et, renversant sa marche, faisait un ou deux tours dans une direction opposée.