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PLANTES VOLUBILES.

a atteint une longueur de 0c,63 (c’est-à-dire un sixième environ de sa grandeur naturelle), la sensibilité est très-prononcée ; mais, à cette période, les pétioles sont relativement bien plus complétement développés que ne le sont les limbes des feuilles. Les pétioles qui ont acquis tout leur développement ne sont nullement sensibles. Un bâton mince placé de manière à presser légèrement contre un pétiole, ayant une foliole longue de 0c,63, fit courber le pétiole en 3 heures 15 minutes. Dans un autre cas, un pétiole se courba complétement autour d’un bâton en 12 heures. On laissa ces pétioles courbés pendant 24 heures, et les bâtons furent enlevés, mais ils ne se redressèrent jamais. Je pris une petite branche plus mince que le pétiole lui-même, et j’en frottai légèrement plusieurs pétioles à quatre reprises en haut et en bas ; au bout de 1 heure 45 minutes, ceux-ci se courbèrent légèrement ; la courbure augmenta pendant plusieurs heures et commença alors à décroître ; mais après 25 heures à partir du moment du frottement, il restait encore une trace de la courbure. Plusieurs autres pétioles frottés également deux fois, c’est-à-dire une fois en haut et une fois en bas, se courbèrent sensiblement en 2 heures 30 minutes environ, le pétiole secondaire terminal se mouvant plus que les pétioles secondaires latéraux ; ils se redressèrent tous au bout de 12 et 14 heures. En der-