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Page:Darwin - Rôle des vers de terre dans la formation de la terre végétale.djvu/187

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cente, courant obliquement bien au-delà de la base de l’ancienne paroi.

Nous voyons donc qu’un grand nombre de vers vivaient au-dessous du sol et des parois de l’atrium, à l’époque à laquelle on fit les fouilles ; et, ensuite, qu’ils apportaient presque journellement à la surface, de la terre provenant d’une grande profondeur. Il n’y a pas la moindre raison de douter que les vers n’aient toujours agi ainsi, depuis l’époque à laquelle le béton fut assez décomposé pour leur permettre de le traverser ; et même avant cette époque, ils auront probablement habité au-dessous du sol, dès qu’il aura laissé passage à la pluie de manière à maintenir humide la terre au-dessous. Sol et parois doivent ainsi avoir été minés sans interruption, et de la terre fine a dû être accumulée par-dessus pendant de longs siècles, pendant un millier d’années peut-être. Les galeries au-dessous des parois et du sol, étaient probablement aussi nombreuses autrefois qu’elles le sont maintenant, si, avec le temps, elles ne s’étaient pas écroulées de la manière décrite plus haut, la terre sous-jacente aurait été criblée de passages comme une éponge ; mais comme il n’en est rien, nous pouvons être sûrs qu’elles se sont écroulées. Le résultat inévitable d’un tel écroulement pendant des siècles consécutifs aura été l’affaissement lent du sol et des parois, et leur enfouissement sous les déjections accumulées. L’affaissement d’une surface pendant qu’elle est encore presque horizontale, peut paraître improbable au premier abord ; mais la chose ne présente en réalité