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ARCHIPEL DES GALAPAGOS.

provenant du Pacifique, unissent leurs forces pour battre en brèche le côté méridional de toutes les îles.

Le climat n’est pas extrêmement chaud, si l’on se rappelle que ces îles sont situées exactement sous l’équateur. Cela provient sans aucun doute de la température singulièrement peu élevée de l’eau qui les environne et qu’amène dans leur voisinage le grand courant polaire du Sud. Il pleut rarement, sauf pendant une saison fort courte, et même pendant cette saison les pluies sont irrégulières ; mais les nuages sont toujours fort bas. Aussi les parties

inférieures des îles sont-elles fort stériles, tandis que les parties supérieures, à une hauteur de 1000 pieds et au-dessus, possèdent un climat humide et une végétation assez abondante. Il en est surtout ainsi pour les parties des îles qui se trouvent sous le vent, parce qu’elles sont les premières à recevoir et à condenser les vapeurs de l’atmosphère.

Le 17 au matin, nous débarquons à l’île Chatham. Comme toutes les autres, elle est arrondie, et n’offre d’ailleurs rien de remarquable ; çà et là on aperçoit quelques collines, restes d’anciens cratères. En un mot, rien de moins attrayant que l’aspect de cette île. Une coulée de lave basaltique noire, à la surface extrêmement rugueuse,