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Page:Darzens - L’Amante du Christ, 1888.djvu/9

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PRÉFACE




Le mot amante doit être pris au sens mystique, et non comme indication nécessaire d’un amour matériel. La Magdeleine aime-t-elle Jésus avec tous ses sens ? Éprouve-t-il en respirant l’arome de ses cheveux et en sentant la chaleur de ses lèvres, quelque sensation délicieuse ? Le poète ne le dit pas. Du moins la tendresse de Jésus reste cachée derrière un voile. C’est ce qui prouve jusqu’à quel point M. Darzens a le sentiment de la poésie historique. Comment animer de nos ardeurs ces êtres merveilleux qui ont le mieux fourni à l’humanité la vision du