Page:Dash - Un amour coupable.djvu/333

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groupe d’amours, qu’elle contempla bien plus longtemps, lui arracha un soupir de regret, qui traduisit sa pensée, lorsqu’elle le replaça sur l’étagère.

Elle s’approcha ensuite du bureau. D’un coup d’œil, elle en eut passé la revue : les clefs en avaient été retirées ; pourtant un billet ouvert restait dans le buvard. Malgré elle, elle y porta ses regards, il ne contenait que ces mots :

« Demain, venez passer la journée à Fontenay ; j’ai besoin de vous voir, Raimbaud. Vous m’apporterez la mort ou la vie, puisque le sort de mon amour dépend de vous ! »

La date était de la veille ! plus de doute ; c’était chez cette femme, c’était à Fontenay qu’il avait dû se rendre. On le retenait. Après lui avoir écrit qu’on attendait de lui la vie ou la mort, pouvait-ce être autre chose qu’une nouvelle liaison ; et n’y avait-il pas dans ces deux lignes mille preuves d’infidélilé ?

Il faut avoir éprouvé cette terrible angoisse