Page:Dash - Un amour coupable.djvu/338

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

telle… et semble sympathiser avec la mienne !… J’ai peur !… Quelle faiblesse !… S’il m’était possible de lire !… mais non ! une idée fixe… lui… écouter… attendre !… Quel tourment ! Ici, j’entendrai la porte cochère… et ce sera lui, bien sûr… car les bruits de la rue, qui me mentent depuis tant d’heures !…

Elle se leva, ouvrit la fenêtre qui donnait sur un jardin, la referma, puis elle reprit sa place sur le divan. L’inquiétude ne saurait rester en repos ; on espère tromper sa douleur, en s’agitant, et l’âme, comme dans une horrible tourmente, la communique au corps ; et tous deux souffrent et brûlent d’un mal dont on ne peut, dont on voudrait mourir !

Elle se reprit à parler, car il est à remarquer que les violentes agitations ont besoin de s’exhaler tout haut, soit douleur, soit bonheur. C’est cette révélation de la divinité qui nous domine et nous envahit souvent à notre insu ; elle change chacune des phrases qui s’échappent de notre