Page:Dash - Un amour coupable.djvu/347

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


— Une femme ! répétèrent les autres en s’approchant.

Ils avaient trouvé la tremblante Laurence.

— Il faut la tuer ! s’écrièrent les plus féroces.

— Non ! elle est trop jolie, pour la tuer.

— Pouille mouillée, va-t-il pas faire l’amour ? Est-ce le temps, quand on besogne ?

— Oh ! je la connais, dit Jean en approchant la lanterne de son visage ; il n’y a pas de danger ; c’est la maîtresse de Monsieur ; une petite femme charmante, douce comme un agneau.

— Jean, ayez pitié de moi ! s’écria la jeune femme, à moitié morte.

— Vive Dieu ! madame, comment donc êtes-vous ici sans lui ?

— Sauvez-moi de la fureur de ces hommes, Jean, je vous en supplie ; je ne dirai rien…

— Je réponds d’elle, dit Jean ; elle sera muette comme un tombeau.

— Une femme muette ? Laisse donc ; tu railles, l’ami. Muette, oui, quand nous l’aurons fait muette !