Page:Dash - Un amour coupable.djvu/588

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avec un foulard bleu, son écharpe d’une gaze légère tournée trois fois à son cou et dont les bouts voltigeaient autour de sa tête, mêlés avec ses cheveux blonds, lui donnaient l’air d’une sylphide jouant dans son royaume aérien.

L’autre, plus grande, presque brune, d’une physionomie animée, repoussait d’une main sa compagne lorsqu’elle revenait à elle, et de l’autre lui jetait une pluie de roses dont elle avait de la peine à se garantir, et c’était une gaieté, des rires si vrais, qu’ils auraient fait l’envie d’un roi.

Au milieu de ces éclats de joie, on distinguait de temps en temps quelques paroles :

— Ô Marie ! tu m’as fait mal ; arrache au moins les épines.

Et par-dessus tout, comme une espèce de refrain :

— Mon Dieu ! petit Adrien, que ton singe est laid !

C’est qu’elles n’étaient pas seules, les folles enfants ; de l’autre côté du ruisseau, un jeune