Page:Dastumad - Bleuniou-Breiz.djvu/27

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DÉPART D’UN JEUNE SOLDAT.


Mon cœur est brisé par la force de mes chagrins ; mes yeux brûlants n’ont plus de larmes ; hélas ! voici le jour où il me faut quitter les lieux charmants de mon enfance, mon doux pays de Basse-Bretagne.

Adieu, ma cabane de genets, Bâtie au haut de la colline ; placis vert où je jouais enfant, grands ifs si touffus à l’ombre desquels pendant la chaleur des étés, je dormais à midi.

Adieu, ma mère et mon père, maintenant n’espérez plus que votre fils bien-aimé reste pour appuyer votre vieillesse, reste pour vous donner du pain, comme vous lui en avez donné ; la loi est sans cœur, il faut vous quitter.