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Page:Dastumad - Bleuniou-Breiz.djvu/29

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Plus d’une fois, ma bonne mère, vous pleurerez sans doute, quand mon chien soucieux viendra se frotter contre vous ; quand vous verrez dans le foyer ma petite chaise vide, et l’araignée tendre ses toiles autour de mon bâton de chêne.

Adieu, cimetière de ma paroisse, adieu terre bénite qui recouvrez les os de mes pères que Dieu a rappelés à lui ; à la fête des âmes plaintives, je ne viendrai plus sur ces tombes répandre l’eau sainte et mes pleurs.

Adieu, ma plus aimée, Marie, ma douce belle ; une étoile fatale vient de jeter le deuil dans nos cœurs ; notre bonheur, nos joies brillantes sont passées comme un léger nuage emporté par le vent.

Je ne verrai plus tes yeux si perçants et si éveillés pétiller de plaisir, là-bas, à ma venue ; je ne verrai plus ta petite main blanche et vive tourner le rouet ; je n’entendrai plus ta douce voix chanter mes chansons.