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Page:Dastumad - Bleuniou-Breiz.djvu/31

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Quand nous étions au catéchisme, enfants tous deux encore, déjà nos jeunes cœurs s’entendaient à merveille ; plus d’une fois, devant la statue de la vierge du carrefour, nous jurâmes que jamais rien ne nous séparerait.

Jeunes et sans soucis, hélas ! nous ignorions de combien de chagrins cette vie est mêlée ; il n’existait pour nous alors ni lois ni roi, nous ne connaissions qu’une loi, celle de l’amitié.

Adieu, mon proche voisin Iannik, mon ami véritable, compagnon de mes jeux, mon frère parle cœur ; qui viendra prendre hélas ! la moitié de mes peines ? qui rira maintenant avec moi quand je serai joyeux ?

À l’avenir tu iras sans ton frère aux paroisses prochaines fouler les aires neuves et battre dans les cercles, tu iras sans moi disputer le mouton, prix des luttes, et le ruban d’honneur a la fête de l’écobue.