Page:Dastumad - Bleuniou-Breiz.djvu/33

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Adieu, Mindu, mon pauvre chien, mon bon camarade, nous=n’irons plus dès le matin chercher les traces du ; lièvre ; je n’entendrai plus sur la montagne tes aboiements sonores ; sur ma main je ne sentirai plus ta langue caressante,

Dans peu de temps, bien des amis froids au pauvre exilé ne penseront plus ; mais ton cœur à toi, bon Mindu, n’est pas si oublieux ; longtemps encore tes gémissements diront que tu portes mon deuil.

Adieu, ma blonde cavale, légère comme une biche, proprette comme une souris, gentille comme une brebis ; je ne te sentirai plus frémir sous moi d’impatience ; ma main n’attachera plus le ruban d’honneur à ton front.

Adieu, plaisirs, adieu, foires ; joyeux pardons, soupe de lait des noces, veillées, aires neuves, ébats si animés ; biniou vif et perçant mon cœur né tressaillira plus en écoutant tes sons brillants.