Page:Daudet - Au bord des terrasses, 1906.djvu/99

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.




PROMENADE



Pour Monsieur François Coppée.



Est-il rien plus charmant en province française
Que de s’en aller libre, et l’esprit à son aise,
Parcourir tout un jour les routes et chemins ?
C’est la fin de l’été, ce sont ses lendemains
Déclinant vers l’automne, où la terre encor sèche
Dégage ses parfums dans la brise plus fraîche ;
L’allure des chevaux s’active et s’en ressent ;
Et sur le terrain net, qui monte et qui descend.
Leur pas soulève à peine un flocon de poussière.
Nous sommes dans la plaine, et là-bas la rivière